lunes, 15 de noviembre de 2010

Cinq collections d'art contemporain se rencontrent à la Maison rouge

Critique

Cinq collections d'art contemporain se rencontrent à la Maison rouge

LEMONDE | 15.11.10 | 16h21  •  Mis à jour le 15.11.10 | 16h21
Au printemps 2008, cinq collections privées d'art actuel, chacune établie dans une ville européenne différente, ont pris des initiatives communes et créé la Foundation of Arts for a Contemporary Europe (FACE). Ce sont la Deste Foundation (Athènes), l'Ellipse Foundation (Cascais, Portugal), la Fondazione Sandretto Re Rebaudengo (Turin), le Magasin 3 (Stockholm) et la Maison rouge (Paris). Il s'agit de rendre plus visibles leur existence et leur action, de montrer qu'en Europe aussi, et pas seulement aux Etats-Unis, des collections privées savent acquérir et exposer des oeuvres importantes. Leur premier projet réunit une sélection de leurs oeuvres, et les présente dans chacune des cinq fondations. C'est aujourd'hui le tour de la Maison rouge de l'accueillir.
Visuel de l'exposition "Les Recherches d'un chien" à La Maison rouge (Paris-12e), jusqu'au 16 janvier 2011.

L'exercice est difficile, car chaque collection a sa tonalité particulière, qui correspond évidemment au goût de son fondateur. Des cinq, il n'y a guère queDakis Joannou, créateur de Deste, et Antoine de Galbert, de la Maison rouge, qui ne soient pas trop éloignés l'un de l'autre. Ils ont en commun une prédilection pour la provocation et la dérision, que ne partagent que très inégalement leurs partenaires, plus prudents dans leurs choix.
Et cela se sent. Quand Dakis Joannou présente la truie affalée de Paul McCarthy, et Antoine de Galbert la taupe attaquée par des fourmis de Mark Dion, ces sujets animaliers teintés de grotesque contrastent assez vivement avec les ambitions dignes et métaphysiques qui se manifestent dans les pièces de -Mircea Cantor ou de William Kentridge. On trouve aussi du politique - et même du politiquement correct - ainsi que des stars comme Bruce NaumanMaurizio CattelanJeff Koonsou Martin Parr.
Tout cela donne une promenade entre des styles et des pratiques très variés - et donc une vue plutôt exacte de la création actuelle, qui se caractérise par le plus complet éclectisme et l'impossibilité de dégager de cette hétérogénéité quoi que ce soit qui ressemble, même de loin, à une tendance. Tout est possible en même temps, du plus futile au plus sérieux, et de l'installation la plus envahissante à l'oeuvre la plus concentrée.
On décernera sans hésiter ce dernier titre à la vidéo très simple et douloureuse de l'Israélienne Sigalit Landau nommée Barbed Hula : une jeune femme danse sur la plage, avec autour de son ventre nu un cercle de fil de fer barbelé.
L'exercice est difficile, car chaque collection a sa tonalité particulière, qui correspond évidemment au goût de son fondateur. Des cinq, il n'y a guère queDakis Joannou, créateur de Deste, et Antoine de Galbert, de la Maison rouge, qui ne soient pas trop éloignés l'un de l'autre. Ils ont en commun une prédilection pour la provocation et la dérision, que ne partagent que très inégalement leurs partenaires, plus prudents dans leurs choix.
Et cela se sent. Quand Dakis Joannou présente la truie affalée de Paul McCarthy, et Antoine de Galbert la taupe attaquée par des fourmis de Mark Dion, ces sujets animaliers teintés de grotesque contrastent assez vivement avec les ambitions dignes et métaphysiques qui se manifestent dans les pièces de -Mircea Cantor ou de William Kentridge. On trouve aussi du politique - et même du politiquement correct - ainsi que des stars comme Bruce NaumanMaurizio CattelanJeff Koonsou Martin Parr.
Tout cela donne une promenade entre des styles et des pratiques très variés - et donc une vue plutôt exacte de la création actuelle, qui se caractérise par le plus complet éclectisme et l'impossibilité de dégager de cette hétérogénéité quoi que ce soit qui ressemble, même de loin, à une tendance. Tout est possible en même temps, du plus futile au plus sérieux, et de l'installation la plus envahissante à l'oeuvre la plus concentrée.
On décernera sans hésiter ce dernier titre à la vidéo très simple et douloureuse de l'Israélienne Sigalit Landau nommée Barbed Hula : une jeune femme danse sur la plage, avec autour de son ventre nu un cercle de fil de fer barbelé.

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